18 mai 2018 à 06:56

Poignant

C'est un témoignage

C'est un témoignage qui remue au plus profond des tripes.

Alors que sa vie basculait au petit matin du 14 décembre, Loïc ne cesse de nous épater par sa volonté.

L'article de la Nouvelle République retrace le parcours depuis cet instant tragique qui nous semble si proche et si loin à la fois. On y retrouve la souffrance physique contre laquelle la volonté de l'homme se bat au quotidien. On y découvre surtout les pensées terribles qui l'accompagne à chaque instant.

Une leçon à méditer pour ceux qui peinent à relativiser leurs petits malheurs...

L'article en cliquant ici

Sinon ci-dessous :

Buzançais. Alors qu’il partait au travail avec deux collègues, Loïc a été impliqué dans un accident doublement mortel. Il tente aujourd’hui de se reconstruire.

  Une petite route de campagne qui serpente, les phares d’une voiture au loin, quelques propos échangés depuis la banquette arrière avec les collègues. Les phares qui se rapprochent et soudainement, plus rien. « Lorsque je me suis réveillé, j’étais dans un lit d’hôpital, intubé de partout, incapable de prononcer la moindre parole. » Loïc Bourdin évoque avec une forte émotion ces instants qui marqueront à jamais sa vie. C’était le 14 décembre 2017, à Neuvy-Saint-Sépulchre. « Je partais au boulot avec deux collègues. Je faisais voiture commune avec eux, depuis Le Poinçonnet. » Une route habituelle, empruntée depuis de nombreuses années. « Jérôme conduisait toujours prudemment », lorsque l’impensable est survenu. Une violente explosion dans tout l’habitacle, des bruits métalliques, puis un assourdissant silence. Il était 4 h 45 et la voiture d’en face n’était pas passée. Les conséquences de cet accident (1) allaient être effroyables.
Sur son lit de l’hôpital Trousseau, à Tours, « j’ai appris les mauvaises nouvelles par la voix d’Aurélie, ma femme, poursuit Loïc. Jérôme et Yannick, mes deux collègues, avaient été tués sur le coup », lors de cette collision semi-frontale. « Moi, j’étais là, entre la vie et la mort. J’avais survécu, sans même savoir pourquoi. »
Des soutiens et un corps qui se bat Une survie et un combat qui allait s’engager face à un bilan médical très lourd : quatre côtes doublement cassées, le bras droit polyfracturé, une dissection aortique et de multiples traumatismes. « Je ne pouvais plus parler, plus marcher. » L’horreur s’ajoutant aux décès de ses deux collègues.
Faibles lueurs d’espoir dans ce ciel bien sombre, « d’importants soutiens se sont manifestés autour de moi ». Loïc évoque sa famille, ses amis, ceux du club de football de Buzançais ; mais aussi les aides-soignants, les infirmiers, les médecins, les personnels du service de réanimation, les pompiers, le Samu : « Ils ont tous été formidables, très professionnels et humains ». Loïc n’oublie pas non plus ses collègues de Balsan, la direction « qui a fait le maximum » dans ces moments dramatiques.
Des soutiens de toutes parts et un corps sportif (2) qui se bat. Loïc a posé un pied à terre, puis l’autre, a lâché l’ardoise avec laquelle il communiquait… Autant de signes d’encouragement. « J’ai quitté l’hôpital Trousseau, le 17 janvier, pour celui de Buzançais, avant d’intégrer le centre de rééducation d’Issoudun. » Des étapes importantes dans une reconstruction qui va demander du temps, beaucoup de temps. De longues journées sans qu’une ne se passe « sans penser à Jérôme, à Yannick et à leurs proches » qui souffrent de ces injustes disparitions.
(1) Les responsabilités ne nous ont pas été communiquées. (2) Loïc était entraîneur de la 3e division du club de football de Buzançais et entraîneur adjoint des 17 ans.

 

Commentaires